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Imaginez être nourri uniquement d’aliments sains que vous adorez. Qui plus est, dans un milieu de vie propice à votre développement et votre épanouissement. Toutes les conditions étant réunies pour vous voir réussir. Eh bien … Voilà le principe numéro 1 du sol technique d’aquarium. Nous allons ensemble voir ce que c’est, à quoi il sert, comment s’en servir et comment choisir le meilleur.

Le sol technique d’aquarium, c’est quoi ?

Le sol technique d’aquarium est un substrat principalement utilisé en aquascaping et pour la maintenance de crevettes (en particulier les Caridinas). C’est un sol complet, aéré et utilisé en eau douce, principalement composé d’argile, d’humus et de limon (autrement dit de débris en décompositions, de poussière de roches et de terre 😉).

Le sol technique modifie les paramètres de l’eau et favorise le développement des plantes aquatiques : il s’agit d’un sol chargé et enrichi en nutriments. Cet apport, associé à une granulométrie de 2 à 3 cm, permet d’optimiser la fertilisation et l’enracinement, résultant en une meilleure croissance des plantes. 

Quels effets sur l’eau ?

Le sol technique est un substrat actif, ayant un impact sur les paramètres de l’eau. Il va influencer et jouer un effet tampon sur deux paramètres : le pH et la dureté carbonaté (KH). 

Selon les marques, le pH va se stabiliser aux alentours de 6 à 6,5. Concernant le KH, entre 0 et 2. L’objectif étant de se rapprocher de 0. Ainsi, avec un sol technique, vous aurez une eau acide et douce. Ces modifications entraînent de nombreux avantages. 

Le premier ? De nombreuses espèces tropicales préfèrent ce type d’eau. Bien-être et épanouissement seront au rendez-vous. En particulier chez les crevettes caridinas et les bacs amazoniens, pour qui cette eau est obligatoire.

Le second ? Les plantes aussi préfèrent l’eau douce et légèrement acide. En effet, cela leur permet de mieux assimiler les nutriments et le CO2 (qui se diffuse d’ailleurs plus efficacement dans ces eaux).

Les plantes gazonnantes et très exigeantes seront ainsi satisfaites avec un sol technique dans l’aquarium. En effet, l’ammonium, présent dans ces sols, leur permet de faciliter l’absorption de potassium et de fer. L’ammonium liquide, qui a tendance à faire augmenter le taux de nitrates, peut ainsi être évité.

Comment s’en servir ?

Le sol technique d’aquarium est majoritairement utilisé par les aquariophiles confirmés. Cependant, très simple d’utilisation, il est à la portée de tous, même des débutants. Ne nécessitant pas obligatoirement d’autre substrat, il est très souvent utilisé seul, sans surcouche.

Sachez que l’effet tampon du sol technique ne dépend pas de la quantité de sol présente. Que vous en ayez peu ou beaucoup, les paramètres se stabilisent pareillement.

5 cm d’épaisseur de sol technique constitue la moyenne recommandée. Pour connaître la quantité nécessaire, réaliser ce petit calcul : (longueur (cm) x largeur (cm) x nombre de cm de sol technique) / 1000 = nombre de litres à acheter.

Attention ! Contrairement aux autres substrats, le sol technique ne doit pas être rincé (sauf indications par le fabricant). Versez le directement dans votre bac. Imaginez rincer un shampoing moins d’une seconde après l’avoir déposé. Vous perdriez tous les bienfaits du shampoing : c’est pareil avec le sol technique. Vous risqueriez d’user et de rincer les éléments nutritifs avant même de les utiliser. 🙃

Une utilisation plus méconnue du sol technique : dans le système de filtration. En effet, placé dans une chaussette de filtration, dans les derniers paniers du filtre, il remplace efficacement la tourbe. L’avantage ? Il permet de diminuer et de stabiliser le pH et le KH tout en évitant la coloration de l’eau (ce que la tourbe ne permet pas). Petite précision importante : il ne remplace pas les masses de filtration, il est simplement complémentaire.

A-t-il besoin d’être complété ?

Non. Le sol technique ne demande pas obligatoirement d’être complété par quelconque substrat. Cependant, en retrouver quelques-uns n’est pas chose impossible.

Vous pourrez trouver du sol technique “powder” : il s’agit simplement de sol technique de granulométrie plus fine (1 à 2 cm). Utile pour créer des petits détails ou pour déposer sur le sol technique classique pour un effet plus “raffiné”. Également utile pour les plantes gazonnantes, il ne reste néanmoins pas donné. Pour le sol technique classique, comptez en moyenne 3 à 5€ par litre, selon les marques. C’est un prix élevé, certes, mais pour un produit de qualité.

Pour gagner en volume, des substrats peuvent être ajoutés. De la pouzzolane ou du sable de lave volcanique concassée peuvent servir en sous-couche. Sains et enrichis en bactéries, ils sont biologiquement très actifs et permettent de modeler un décor et un relief d’aquarium avec le sol technique. De plus, ils permettent de créer une base stable pour poser les décorations, qui pourraient s’affaisser sur le sol technique, assez léger.

Certains apprécient recouvrir le sol technique de sable de Loire ou de graviers blancs pour créer des sortes de “chemins” dans leurs bacs. Attention à ne pas trop en mettre, les couches risqueront de se mélanger. Dans tous les cas, ne jamais rajouter de sol nutritif. Votre sol technique est déjà bien assez chargé en nutriments, un déséquilibre du bac semblerait inévitable.

Comment l’entretenir ?

Durée de vie du sol technique d’aquarium

Un sol technique d’aquarium, ça s’entretient. Et oui, sa durée de vie n’est pas illimitée. Chaque sol technique possède une durée de vie différente. Dans tous les cas, son pouvoir nutritif va décliner plus ou moins rapidement au fil des mois, en général à partir de 6/7 mois à 1 an. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’est plus efficace. Vous pouvez complémenter par des engrais liquides suivant l’exigence de vos plantes. Concernant la stabilisation du pH et du KH, la durée de vie est plus longue : en général 2 à 3 ans. Cette fois-ci il faudra rester plus vigilant ! Surtout si vous élevez des crevettes. À moins de vouloir absolument les meilleures conditions, vous pouvez changer votre sol technique tous les 2 ans en moyenne.

Pour le changer, vous avez le choix. Soit vous faites tout d’un coup, soit vous renouvelez en plusieurs fois.

Certains amateurs complètent leur sol technique par des additifs pour sol. Ils ne sont pas obligatoires mais, placés bien au fond du bac sans contact direct avec l’eau, permettent de redistribuer les nutriments de façon très lente. Sous forme de gélule et d’enzyme, ils sont à utiliser tous les 3 mois. Si vous optez pour ces compléments, il est conseillé de choisir la même marque que celle de votre sol technique, pour éviter tout risque d’incompatibilité. Les marques ne chargent pas les nutriments de la même manière ou de la même intensité.

Sol technique d’aquarium et cycle de l’azote

Vous devez savoir qu’il faut laisser tourner votre bac environ 1 mois pour lui laisser le temps de réaliser son cycle de l’azote. Et bien petite particularité pour le sol technique. Vous devrez bel et bien attendre 1 mois mais en réalisant quelques manipulations. En effet, le sol technique est si riche qu’il va falloir réaliser de gros changements d’eau pendant ce premier mois. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. Les plantes consomment peu d’éléments nutritifs pendant cette phase, le temps de s’acclimater. Ainsi, la diffusion possible de ces nutriments et de l’ammonium pourrait entraîner un déséquilibre et la prolifération d’algues très rapidement. De plus, cela aide à stabiliser le pH.

Tous les 3 jours, procédez au changement d’eau. La première semaine vous pourrez changer à hauteur de 50% du volume d’eau. De la deuxième à la quatrième semaine vous pourrez changer 30%. Et à partir de la cinquième, toutes les semaines, de 15 à 30%.

Les habitudes à prendre

Pour les changements d’eau : n’utiliser que de l’eau osmosée reminéralisée par des sels spécifiques. Pour reminéraliser, vous pouvez par exemple utiliser des sels reminéralisants gH+ pour crevettes et faire monter la conductivité aux alentours de 250 US/CM. Cela permet de garder un équilibre sans rajouter de bicarbonates ou de carbonates, qui risqueraient de modifier les paramètres de l’eau. Cette technique permet de faire augmenter la dureté totale (GH) sans faire augmenter le KH, qui épuiserait trop rapidement votre sol technique. En effet, les molécules du KH (les hydrogénocarbonates) sont retenues par le sol technique qui, une fois saturé, perd son effet acidifiant. Par conséquent, si vous voulez faire durer votre sol technique d’aquarium plus longtemps, l’eau du robinet est déconseillée, à moins qu’elle ne soit vraiment très peu dure.

Évitez les roches calcaires. En effet, celles-ci minéralisent l’eau en permanence tandis que votre sol lutte pour les enlever. La plus connue, le seiryu stone est donc à proscrire. Pour savoir si une roche est calcaire, déposer quelques gouttes d’acide chlorhydrique et observer si effervescence il y a. Si oui, votre roche est calcaire. Pour optimiser la durée de vie de votre sol, préférez les décors neutres. Par exemple dans un décor type aquascaping : dragon/ohko stone, lava stones, wood stones, racines asia, mangrove.

Le sol est un foyer de biofilms bactériens, donc déjà bien enrichi en bactéries. Certes, votre sol technique va décomposer les débris organiques en nutriments mais attention à une trop grosse accumulation qui pourrait causer l’effet inverse. Votre sol est également déjà assez chargé en nutriments. Il vaut mieux le nettoyer. Siphonnez votre sol technique pour le garder propre et aéré.

Quel sol technique d’aquarium choisir ?

Choisir le bon sol technique adapté à vos besoins n’est pas chose toujours facile.

Il existe des marques bien différentes : Ada, Tropica, JBL, Dennerle, Colombo, … Et j’en passe. Ce qui compte : trouver le coloris qui vous convient ! Préférez les coloris sombres, du noir au marron (ce sont les couleurs naturelles) avec des grains de bonne taille. Pensez que sec, le sol sera toujours plus clair qu’une fois mouillé.

Vous l’avez compris, il faut adapter son sol aux espèces choisies. Attention donc à la compatibilité. Par exemple, des espèces préférant une eau dure et un pH élevé n’auront rien à faire dans un bac avec du sol technique : type malawi ou tanganyika. Attention également aux poissons de fond fouisseurs qui pourraient déterrer les plantes : plecostomus, corydoras, ancistrus, loches, kuhli.

Le choix du sol dépend principalement de votre objectif premier. Bien qu’ils aient les mêmes fonctions, les sols techniques pour crevettes ou pour aquascaping n’ont pas la même visée stratégique. En effet, dans le premier cas, l’objectif est d’avoir des sols complets qui tiennent la régulation du pH et du KH plus longtemps : les éléments nutritifs se retrouvent en moins grande quantité, d’où la maintenance de nombreuses épiphytes dans ces bacs. Dans le second, l’apport se focalise sur les plantes. Le sol, très chargé en nutriments, permet le développement de ces dernières dans des conditions optimales.

Mon Top 3 

Aquascaping : 

• JBL Plant Soil
• Ada Amazonia
• Tropica Soil

Elevage de crevettes : 

• Ada Amazonia
• Benibachi Black Soil
• JBL ProScape ShrimpSoil

Vous savez tout sur le sol technique !

Vous en savez maintenant plus sur le sol technique d’aquarium. Optimisé pour l’aquascaping et l’élevage de crevettes en réduisant pH et KH, il est à la portée de tous, débutants comme confirmés.

Sachez qu’il existe un autre sol : le sable de corail. Parfois considéré comme un sol technique, il possède les effets inverses : il va faire monter le pH pour obtenir une eau alcaline (7,5).

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En attendant, vous pouvez foncer lire les autres articles sur le blog. Si vous avez des problèmes d’algues vertes, (le sol technique pouvant les favoriser) ce lien devrait vous intéresser. 😉