Vous voulez un bel aquarium sain et naturel ? Les plantes d’aquarium d’eau douce sont de véritables poumons pour votre bac. Esthétiques et naturelles, leurs avantages sont nombreux ! Dans cet article, nous allons voir détailler leurs bienfaits, leurs besoins et les différentes variétés qui existent. Nous aborderons ensuite comment les choisir, où les acheter, comment les mettre en place et comment les entretenir. Vous êtes prêts ? C’est parti !
Les bienfaits des plantes pour aquarium d’eau douce
Ils sont tellement nombreux que j’ai décidé de les diviser en trois grandes catégories !
Pour le bien-être de vos habitants
Les plantes d’aquarium d’eau douce sont de véritables alliés à l’épanouissement de vos poissons, crevettes et escargots. Dans la plupart des milieux naturels, les plantes aquatiques sont présentes. Permettant de former des cachettes et des abris, elles favorisent les comportements naturels des poissons et jouent un rôle d’anti-stress. Les plantes d’aquarium répondent aux besoins de reproduction et servent de support de ponte à certaines espèces. Un vrai plus pour le confort et le bien-être de vos poissons (certains poissons herbivores apprécieront d’ailleurs croquer par ci par là certaines feuilles, notamment les poissons rouges) !
Participent à l’équilibre du bac
En effet, les plantes d’aquarium d’eau douce apportent leur pierre à l’édifice en matière d’entretien du bac. Elles participent à la propreté grâce notamment à leur rôle purificateur. Elles absorbent des substances polluantes comme les nitrates et les composés organiques produits par les poissons et autres petits êtres vivants. Cette absorption des nitrates permet de rentrer en concurrence nutritionnelle et de lutter contre les algues vertes principalement (cliquez ici pour en savoir plus sur les algues vertes). Certaines plantes à croissance rapide relâchent même des substances algicides.
Ce premier nettoyage de l’eau ne s’arrête pas là. Les plantes aquatiques maintiennent un bon écosystème en absorbant le co2 et en rejetant de l’oxygène, indispensable à vos habitants, le jour. De plus, elles entretiennent le sol grâce à leurs racines. Ce sont également de bon support de l’activité biologique. Bref, de vraies coéquipières pour un bac équilibré.
Pour un effet esthétique réussi
C’est cool, vos poissons et votre eau vous remercieront d’avoir intégré des plantes à votre bac. Bien. Mais un aquarium c’est conçu pour être beau … eh bien ça tombe parfaitement. En plus d’être bénéfique pour la santé de l’aquarium, vous devez le savoir, nous sommes souvent en admiration devant un bac bien planté. L’effet décoratif, très sain et naturel, participe au plaisir personnel de nos yeux. C’est une décoration incontournable pour un esthétisme réussi. Bien placées, elles dissimulent très bien le matériel technique présent dans l’eau.
Quels sont les besoins des plantes pour aquarium d’eau douce ?
Chaque plante possède des besoins et des caractéristiques propres à elle-même. Toutes n’ont pas les mêmes exigences en CO2, en éclairage, en fertilisation, en nutriments et en sels minéraux. Cependant, deux paramètres sont souvent compris dans la même échelle. La température et l’acidité et la dureté de l’eau. Voyons cela en détail. Gardez bien en tête de vous renseigner sur les variétés de plantes que vous voulez acheter avant de les intégrer.
L’éclairage
Quand le bac est éclairé, les plantes d’aquarium d’eau douce réalisent la photosynthèse. Grâce à l’énergie lumineuse et au CO2 présent dans l’eau, elles synthétisent de la matière organique. Ce phénomène s’accompagne d’une production d’oxygène, relâché dans l’eau.
Vous l’aurez compris, l’éclairage est l’exigence numéro 1 des plantes aquatiques. Selon la densité de plantation, on compte une intensité lumineuse entre 20 à 40 lumens par litre pour une durée d’éclairage de 8 à 12h. Attention, les plantes sont intelligentes et possèdent une bonne mémoire ! Ne variez pas les heures d’éclairage. Le mieux reste d’acheter une prise programmable et laisser le bac s’éteindre et s’allumer tout seul aux heures prédéfinies.
Les éclairages devront être changés régulièrement. Surtout si vous avez des tubes “néons” T5 ou T8 (tous les ans pour certains), un peu moins si vous avez des leds. Concernant la température de couleur, rapprochez-vous du soleil et optez pour les éclairages d’environ 6500°K. Vous pouvez optez pour des teintes rouges, assez utilisées en aquascaping (avec parcimonie), mais les teintes bleues, teintes réservées aux aquariums marins, sont à proscrire. Enfin, pour un joli bac, choisissez un indice de rendu de couleur (IRC) compris entre 80 et 100. En bref, choisissez un éclairage avec un spectre spécialisé pour l’éclairage des plantes d’eau douce et tout se passera bien ! 😉
Le CO2
Le CO2 est déjà présent en petite quantité dans votre bac. Vos poissons et vos plantes (la nuit) vont produire en quantité suffisante le CO2 nécessaire à la photosynthèse d’un aquarium peu planté avec des plantes peu exigeantes. Dans le cas d’un bac généreusement planté et/ou avec des plantes difficiles, l’injection de CO2 sera indispensable. Dans ce cas, une quantité de 20 à 25 mg/L est conseillée.
Pour cela deux options. La première : le système CO2 biologique ou artisanal. Plus économe mais moins précis, il peut convenir aux aquariums de petits volumes avec des plantes à maintenance facile ou moyenne. La seconde option : le kit CO2 en bouteille ou industriel. Cette option convient à tout type d’aquarium. Il est très utilisé en aquascaping dans les bacs densément peuplés ou avec des plantes difficiles (par exemple les plantes gazonnantes, les mousses, les plantes à croissance lente et les plantes rouges).
Notez que l’injection de CO2 influence le pH. En effet, ce dernier diminue si le KH est inférieur à 4. Bien que bénéfique à la majorité des plantes et des poissons, attention à votre population qui peut préférer les eaux dures et alcalines.
Les nutriments
Présentation des nutriments essentiels aux plantes d’aquarium d’eau douce
La bonne croissance des plantes d’aquarium d’eau douce repose sur des apports en nutriments suffisants. Nous distinguons deux catégories de nutriments. Les macro-nutriments ou macro-éléments, les éléments secondaires et les micro-nutriments généralement sous la forme d’oligo-éléments, qui sont des sels minéraux.
Les macroéléments sont les éléments dont la plante a le plus besoin en quantité. Se retrouvent après, les éléments secondaires et les oligo-éléments, en très petite quantité. Certes ils sont moins puisés, mais ils sont tout aussi indispensables à la bonne santé et au bon développement des plantes.
Les macroéléments :
- Potassium (K)
- Phosphore (P)
- Azote (N)
Les éléments secondaires :
- Magnésium (Mg)
- Carbone (C)
- Calcium (Ca)
- Soufre (S)
Les oligo-éléments :
- Fer (Fe)
- Manganèse (Mn)
- Cuivre (Cu)
- Bore (B)
- Zinc (Zn)
- Molybdène (Mo)
- Vanadium (V)
- Nickel (Ni)
Comment apporter les nutriments aux plantes ?
Bien que généralement apportés naturellement par les changements d’eau et les déchets du bac, certaines carences de ces éléments se font parfois ressentir, et peuvent causer des maladies voire la mort des plantes. De plus, selon le type de bac souhaité, nous pouvons savoir à l’avance qu’il manquera des éléments (notamment en aquascaping ou avec des plantes difficiles). Dans ces différents cas, la fertilisation et les engrais sont la solution à privilégier.
Pour cela, la première étape consiste à choisir un sol technique ou un sol nutritif recouvert d’un sol neutre (sable de Loire, gravier, etc.). Ces sols sont chargés en nutriments pour favoriser la bonne croissance et l’épanouissement des plantes. Lorsque ces sols commencent à s’épuiser, il est possible d’ajouter des engrais.
Ces engrais peuvent également être ajoutés sans attendre la carence ou l’épuisement des nutriments. Attention cependant au dosage. Si vous dosez trop, tout comme les carences, votre bac ne vous remerciera pas : c’est tout aussi néfaste. C’est pour cela qu’il est important de tester son eau et d’ajouter en conséquence. Nous allons détailler cette partie un peu plus tard dans l’article. 🙃
Les paramètres de l’eau : température, pH et dureté
La température de l’eau supportée par les plantes d’aquarium est assez variable : généralement, entre 22 et 27°C. Prévoyez donc de chauffer votre eau idéalement entre 23 et 26°C selon la population présente dans votre bac. Évitez de descendre en dessous de 20°C et de monter au-dessus de 28°C, peu de plantes vont apprécier ces conditions.
Concernant le pH et la dureté de l’eau, la plupart des plantes préféreront une eau légèrement acide (pH < 7) et une dureté totale plutôt faible (plus la valeur du GH est faible, plus l’eau est douce). En aquarium d’eau douce bien planté, il est donc conseillé d’opter pour une eau moyennement douce, avec un GH aux alentours de 9 (dans tous les cas, le GH doit être compris entre 6 et 15°GH) et un pH compris entre 6 et 7. Concernant le KH, plus il est faible, plus l’assimilation du CO2 par les plantes sera facilité.
Comme énoncé plus haut, le pH de l’eau sera plus stable et difficilement modifiable si le KH est supérieur à 4 (il ne doit d’ailleurs jamais dépasser 8). Ainsi, si vous souhaitez diminuer la dureté, pensez à tester votre KH et votre GH. Généralement, les eaux du robinet sont généralement dures. Pour contrer ce phénomène, il faut couper votre eau avec de l’eau peu chargée en minéraux : eau de pluie, eau douce en bouteille, eau osmosée. Certains conditionneurs d’eau permettent également de faire baisser la dureté. En aquascaping, les sols techniques permettent de faire baisser la dureté carbonaté (KH) et le pH.
Attention ! Toutes les espèces ne supportent pas les eaux douces. C’est par exemple le cas des guppys et des mollys qui préfèrent les eaux dures. Renseignez-vous bien sur les espèces que vous souhaitez posséder et sachez qu’il existe des plantes faciles qui supportent bien ces eaux.
Le cordon chauffant : le petit plus des plantes d’aquarium d’eau douce
Alors là, c’est du bonus. Si vous débutez, bien qu’il puisse être utile, ne vous prenez pas la tête avec un cordon chauffant. Intégré en premier au fond du bac, il permet une meilleure fertilisation notamment pour les bacs d’aquascaping et hollandais, où les plantes sont exigeantes. Placé au cœur du substrat, il contribue à la circulation de l’eau entre le fond et le reste du bac et favorise l’absorption des substances nutritives transformées en nutriments assimilables par les plantes grâce aux bactéries. Ceci engendrerait un meilleur enracinement et un meilleur maintien dans la durée.
Les différentes variétés de plantes aquatiques d’eau douce
Il existe différentes manières de classer les plantes pour aquarium d’eau douce. Entre croissance rapide et croissance lente, grande ou petite taille, zone géographique d’origine, besoins d’éclairage et de CO2, facilité / difficulté de maintenance, etc. J’ai préféré les classer selon leur positionnement de référence dans le bac. Ainsi, avant d’acheter votre plante, renseignez-vous bien sur ses besoins spécifiques.
Dans cet article, je n’évoque pas les plantes artificielles en plastique, résine ou en soie. La raison est simple, ce ne sont pas des plantes. Elles ne possèdent pas les avantages des vraies plantes naturelles 😉.
Un autre avantage majeur des plantes pour aquarium d’eau douce se retrouve dans leur diversité. Il existe des centaines de variétés. Nous pouvons retrouver des plantes faciles pour débutants, d’autres plus difficiles pour les personnes plus expérimentées. Chacune possède ses caractéristiques et son apparence distinctes. Que ce soit la couleur, leur taille, leur forme, la méthode de réplication … c’est assez fou !
Les plantes d’arrière-plan :
Commençons par les plantes les plus grandes. Massives, elles se placent généralement dans le fond ou les côtés du bac. Leur rôle étant de couvrir le fond, ce sont généralement des plantes à croissance plutôt rapide. Nous retrouvons en autres des plantes à tiges, à rejet et à bulbe.
Seront de la partie, entre autres : ludwigia, hygrophila, ceratophyllum, limnophila, rotala, egeria, vallisneria, bacopa, nymphaea, crinum, aponogeton, ceratopteris, echinodorus, cyperus, cryptocoryne, cabomba, myriophyllum …
Notez que certaines plantes d’arrière-plan peuvent aussi être des plantes de zone médiane et inversement.
Les plantes de zone médiane :
Leur rôle est de couvrir le milieu et de faire le lien entre le devant et l’arrière de l’aquarium. Certaines plantes d’arrière-plan taillées et maintenues à une hauteur respectable peuvent très bien convenir.
Nous retrouvons ainsi : cryptocoryne, echinodorus, bacopa, heteranthera, alternanthera, limnophila, eusteralis, pogostemon, aponogeton, ceratopteris, nymphea, rotala, hygrophyla, myriophyllum, ludwigia, tonina, eriocaulon et pleins d’autres encore !
Les plantes d’avant-plan :
Ce sont des plantes dites gazonnantes ou buissonnantes. Très utilisées en aquascaping, ce sont généralement elles qui ont le plus d’exigences. Ces plantes de premier plan sont de plus petite taille et s’étendent en largeur. Pour former un paysage naturel en perspective comme des tapis denses, rien de mieux ! Délicates et plus difficiles, elles demanderont souvent un bon éclairage de 30 lm/L minimum, du CO2 et un sol nutritif ou technique (comme la plupart des plantes d’aquarium rouges). Il existe aussi beaucoup de variétés naines de plantes de milieu et d’arrière-plan qui peuvent être sélectionnées pour être intégrées au premier plan.
Pour vous donner une idée de celles que l’on peut retrouver : staurogyne, helanthium, hemianthus, eleocharis, marsilea, pogostemon, micranthemum, sagittaria, eriocaulon, …
Les plantes sur support :
Vous avez dû remarquer que je n’ai pas cité certaines plantes très populaires en aquariophilie. Il y a une raison simple, certaines plantes ont besoin d’un support pour se développer. Ce sont les mousses et les plantes épiphytes. Accrochées sur les racines, les roches ou les décors, elles se développent sans contact avec le substrat. Au départ, vous pouvez les fixer avec du fil de pêche ou de la colle spécifique.
Parmi ces mousses, qui sont par ailleurs de bonne sources de nourriture et de protection aux alevins et crevettes, nous retrouvons entre autres : java, riccia fluitans, taxiphyllum, vesicularia.
Concernant les plantes épiphytes, anubia et microsorum sont les plus connues. Peuvent se rajouter à elles, bucephalandra et bolbitis.
Les plantes de surface :
La dernière catégorie regroupe les plantes de surface. Elles permettent de tamiser la lumière (très utile pour des espèces comme le poisson combattant ou des anabantidés) et de créer des zones d’ombres. Elles servent aussi de cachettes à certains alevins.
Font partie de cette catégorie des plantes d’aquarium d’eau douce comme : limnobium laevigatum, salvinia auriculata, phyllanthus fluitans, lemna minor, …
Comment choisir vos plantes ?
Eh bien à vrai dire, il n’y a pas beaucoup de règles à respecter. Choisissez simplement des plantes d’aquarium de différentes tailles pour les différents plans (avant, milieu, arrière) et des plantes à vitesse croissance rapide comme lente. Préférez prendre des plantes qui ont des besoins équivalents en éclairage, fertilisation et température. Cela permettra de vous faciliter la tâche. Choisissez quelques variétés, sans en prendre un nombre considérable. C’est important afin de garder un minimum de cohérence. 🙃
Faites simplement attention si vous optez pour des poissons phytophages (ou herbivores) à prendre également des plantes qui leur résistent si vous ne voulez pas vous retrouvez sans verdure.
Certaines personnes peuvent opter pour un biotope particulier et chercher à reproduire une zone géographique précise dans leur bac. Pour cela, il faut choisir les plantes que l’on peut retrouver dans ces zones.
Si vous souhaitez des plantes faciles, voici une liste qui peut vous être utile.
Bon à savoir : si vous aimez ça, des plantes maintenues en paludarium ou aqua-terrarium peuvent fleurir !
Acheter vos plantes d’aquarium d’eau douce
Où acheter ses plantes d’aquarium d’eau douce ?
Il existe différents moyens de se procurer des plantes aquatiques. Que ce soit dans les magasins spécialisés, les animaleries, les sites de ventes en ligne, les bourses, les sites de petites annonces, etc. Vous trouverez facilement !
Comment sont conditionnées les plantes d’aquarium ?
En magasins, la plupart des plantes sont conditionnées en pot. Classiques, ces pots sont composés de laine de verre qui entoure et favorise le développement des racines. Ce sont souvent les variétés les plus grandes. Attention, en magasin, beaucoup de plantes sont cultivées en forme émergée (hors de l’eau) qui ne correspond pas toujours à sa forme immergée. Ainsi, ne vous inquiétez pas si votre plante végète au départ. Il lui faut un temps d’adaptation, qui peut durer quelques semaines.
Il est possible d’avoir des plantes en portions, principalement pour les mousses et les plantes flottantes. Dans des barquettes ou des boîtes, vous en aurez souvent en grande quantité pour un petit prix.
Enfin, vous pourrez retrouver des plantes cultivées in vitro. Élevées dans un milieu stérile en laboratoire, dans un pot microperforé composé de gel/liquide nutritif, ces plantes sont garanties sont algues, sans escargots et sans pesticides. Ainsi, elles seront inoffensives contre les aquariums avec des poissons et des crevettes trop sensibles. Ce sont des plantes qui se conservent mieux et plus longtemps et qui vont grossir (ne pensez pas qu’elles resteront à leur taille d’achat 😉).
La mise en place des plantes
Combien de plantes ?
Il n’y a pas de règles écrites noir sur blanc. Cela dépendra de vos envies. Plus un aquarium est planté, mieux c’est (à condition d’assurer les besoins des plantes).
Pour vous donner un ordre d’idée, un calcul simple existe :
[longueur de l’aquarium (cm) x largeur de l’aquarium (cm)] / 50
Quand planter ?
Il faut planter dès le cyclage de votre bac. La dernière goutte d’eau qui termine le premier remplissage de votre bac doit être versée après les plantes. Vous pouvez planter après avoir ajouté le substrat et les décorations (roches et racines). Vous pouvez aussi verser ⅓ du volume d’eau dans le bac pour faciliter le maintien des plantes. L’enracinement et la croissance des plantes n’est pas impactée par la pollution organique présente au démarrage d’un aquarium. Au contraire, elles vont aider à réaliser le cycle de l’azote.
Comment planter ?
Étape 1 – Préparer les plantes :
Avant de planter, vous devez faire quelques manipulations, en restant toujours délicat. Commencez par détacher les racines de la laine de roche. Ensuite taillez les feuilles en mauvais état et couper les racines aux ⅔. Supprimez les liens qui peuvent rattacher certaines plantes. Pour finir, rincez les plantes à l’eau claire pour éliminer certains hôtes non désirés comme les escargots et les algues. (Sachez, qu’en petite quantité, les escargots sont bénéfiques pour l’entretien du bac).
Certains aquariophiles décident de passer leurs plantes dans un bain de javel ou de permanganate. Personnellement, je vous le déconseille. Cela peut grandement fragiliser vos plantes. Si vous décidez de le faire, soyez prudent et renseignez-vous bien sur les dosages à respecter.
Étape 2 – Dispatcher les plantes :
Placer les petites plantes devant, les plus grandes derrière. Les plantes en bouquets seront souvent placées au milieu, celles qui forment de petits bosquets en avant et les plantes à tiges à croissance rapide dans les coins et à l’arrière. Respectez les besoins des plantes en éclairage (pleine intensité, à l’ombre, etc.) et laissez libre court à votre imagination ! 😀
Les plantes en bouquet peuvent être séparées et plantées brin par brin à l’aide d’une pince à plante. Fixez les plantes épiphytes et les mousses à leur support. Pour les autres plantes, faites un creux dans le sol et enterrez complètement les racines et recouvrez suffisamment de substrat (sauf plantes à bulbe et en touffe pour lesquelles il faut placer le collet à mi-hauteur).
Pour faciliter l’enracinement de certaines plantes, vous pouvez placer des roches (non calcaires) au-dessus du substrat et les enlever par la suite.
Pensez toujours à humidifier vos plantes régulièrement avec un pulvérisateur jusqu’à temps que vous ayez rempli votre aquarium d’eau.
Entretenir ses plantes d’aquarium d’eau douce
Désolé de vous décevoir si vous n’étiez pas au courant : il ne suffit pas de laisser ses plantes se débrouiller toutes seules pour vivre pendant de longues années. Un entretien est indispensable pour les maintenir en bonne santé et les voir s’épanouir. Bonne nouvelle, ce n’est pas le plus désagréable !
L’entretien
Chaque semaine (c’est l’idéal), vous devrez plonger les mains dans l’eau et procéder à quelques manœuvres. Taillez les feuilles fortes, malades, ou éventuellement attaquées par les algues. Taillez les plantes à tiges qui dépassent la surface (aux 3 ou 4 derniers nœuds) et, s’il vous reste de la place, repiquez-les en les enfonçant bien dans le substrat. De nouvelles racines ne tarderont pas à se former. Cela permet de rajeunir les plantes, d’éclaircir et d’élaguer les plantes un peu trop envahissantes qui risquent de faire de l’ombre et d’étouffer les autres. L’objectif est de conserver les plantes robustes et en bonne santé.
Concernant l’entretien plus global, il faudra procéder à des changements d’eau réguliers au minimum toutes les deux semaines (20 à 30% du volume). Pour cela, testez votre eau afin de vérifier qu’elle ne soit pas trop dure. Changez les éclairages qui perdent petit à petit en intensité au fil des mois (évidemment pas tous les 6 mois, soyons d’accord). Éliminez les éventuelles algues qui viennent étouffer vos plantes.
Les engrais
Comme nous l’avons évoqué un peu plus tôt dans l’article, les plantes ont besoin de nombreux nutriments. Si ces nutriments ne se retrouvent pas en assez grande proportions, des carences peuvent s’observer, ce qui impact la santé de vos plantes d’aquarium d’eau douce. Il est important de faire des tests réguliers, afin de savoir quel(s) nutriment(s) vous manque(nt). Car, si vous décidiez d’intégrer plusieurs éléments en même temps, il se pourrait que l’un d’eux, qui se retrouve déjà en quantité suffisante, soit présent en trop grosse quantité. C’est le cas des nitrates par exemple. Et autant vous dire que … ça ne fait pas forcément bon ménage.
Selon les résultats de vos tests et les plantes souhaitées, vous allez devoir faire un choix. Il existe différents types d’engrais. Que ce soit pour des engrais liquides, des engrais solides, des engrais au CO2, … vous allez avoir le choix. Vous l’aurez même si vous souhaitez des engrais pour lutter contre un manque spécifique de nutriments, ou des engrais plus généralistes.
Gérer les carences des plantes d’aquarium d’eau douce
Concernant les “maladies” des plantes en aquariophilie, ce sont surtout des carences que nous allons retrouver. Un jaunissement, un noircissement, la présence de trous dans les feuilles (surtout retrouvé chez les cryptocorynes), changement du vert de la feuille, etc. Ce sont tous des signes de carences. Les principales carences sont : de fer, de calcium, de potassium, d’azote, de magnésium, de phosphore. Si cela vous intéresse, je vous laisse jeter un œil sur le schéma présent en bas de cette page.
Vous l’aurez compris, dans la majorité des cas, l’intégration d’engrais de manière intelligente devrait résoudre le problème.
Les méthodes de multiplication des plantes d’aquarium d’eau douce
Selon la nature de la plante, il existe différentes techniques pour la multiplier. Le marcottage consiste à couper chaque nouvelle plantule lorsqu’elle est enracinée. Cela fonctionne pour les plantes à rhizome ou à stolons. Le bouturage consiste à couper le sommet des plantes à tiges sur quelques centimètres pour les replanter. Les racines ne tarderont pas à sortir et pour la tige coupée, elle ne tardera pas à repartir. Certaines plantes, à la fois immergées et émergées peuvent produire des graines qu’il vous suffira de planter correctement en dehors du bac, dans un système conçu pour.
Alors ?
J’espère que cet article vous aura plu. Juste en dessous vous trouverez l’espace commentaires, dites-moi quelle est votre plante d’aquarium d’eau douce préférée. J’ai hâte de le découvrir. 😉
Vous trouverez bientôt un article sur toutes les variétés de plantes aquatiques d’aquarium ! En attendant, vous êtes libre de découvrir mes autres articles en cliquant juste ici !