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Qui n’a jamais rêvé d’un bel aquarium tout propre, tout le temps ? Spoiler : ça n’existe pas ! Malheureusement (ou “heureusement” pourrions-nous dire) , il faut l’entretenir ! Du moins si vous voulez éviter la prolifération des algues vertes dans votre aquarium. Vous y prendrez goût, c’est promis !

Ces indésirables sont causées par un déséquilibre. L’entretien régulier (changements d’eau, siphonnage des déchets, maitrise de la population) est la clé pour s’en débarrasser.

Dans cet article, vous allez découvrir pourquoi elles se développent en aquarium d’eau douce, le nom de celles qui composent votre aquarium et les méthodes qui existent pour lutter contre elles et les éliminer.

Comprendre le problème des algues vertes en aquarium

Que sont les algues vertes ?

Elles appartiennent à la classification des Chlorophytes (ou Chlorophyta). Elles font partie des plus vieilles espèces présentes sur Terre.

Il est à noter qu’elles sont très nombreuses ! Leur couleur verte est due à la présence d’un pigment, la chlorophylle, qui absorbe la lumière pour réaliser sa photosynthèse.

Les algues vertes qui peuvent envahir votre aquarium se comptent en quantité déjà plus limitée. Sans trop de suspens, il s’agit du fléau numéro 1 en aquariophilie. Tout aquariophile y est un jour confronté, de manière plus ou moins importante.

Ce sont les plus répandues et touchent aussi bien les débutants que les plus confirmés. Si vous êtes là, vous devez surement comprendre la frustration lorsqu’elles se décident d’apparaître dans le bac. Vraiment peu esthétiques… Selon la nature de l’algue, certaines recouvrent les décorations et étouffent vos plantes. D’autres, plus discrètes, forment des petits duvets, des points ou encore des pics et des poils. Certaines sont faciles à retirer à la main tandis que, pour d’autres, il faudra y donner du sien.

Pourquoi les algues vertes apparaissent-elles dans les aquariums ?

Il faut savoir que leur apparition n’est pas toujours mauvais signe. Elles sont le signe d’un environnement sain et n’ont pas toujours que des désavantages. En effet, en petite quantité, elles participent à l’équilibre de l’aquarium, en absorbant les nitrates notamment. Certaines produisent des biofilms, permettant également une nourriture optimale aux jeunes alevins (se nourrissant des micro-organismes). Dans ce genre de situations,

Cependant, il se peut que l’envahissement devienne incontrôlable. Dans ce cas, c’est problématique. Toutefois, leur présence n’est pas le fruit du hasard ! Si elles sont là c’est qu’un déséquilibre a lieu dans le bac. Bien qu’elles soient théoriquement inoffensives pour vos poissons, elles rendront le milieu de vie repoussant (voire vraiment dégueulasse ) et viendront étouffer vos plantes. Mais bonne nouvelle : des solutions efficaces existent.

Algues vertes aquarium : causes et diagnostics

Apparition d’algues : normal ou anormal ?

Comprendre pourquoi les algues vertes envahissent votre aquarium est indispensable pour leur dire au revoir le plus rapidement possible et éviter qu’elles ne reviennent. Plusieurs scénarios sont possibles, à chacun son degré de gravité.

L’apparition d’algues suite au démarrage de l’aquarium

La mise en route peut être synonyme d’apparition de premières algues. Pourquoi ? La biologie d’un bac ne se réalise pas du jour au lendemain. Il faut lui laisser du temps pour se mettre en place. Il comprend le cycle de l’azote, qui dure environ 1 mois. Dans ce cas-là, les algues vertes ne sont pas un mauvais signe. Youhou !

Un peu de patience, laissez les choses se mettre en place et elles disparaîtront sans aide. Il convient de ne pas bousculer votre bac pendant cette période.

L’apparition d’algues en petite quantité

Alors ? Pronostic ? Et non ! Ce scénario n’est pas dérangeant non plus. C’est le signe que l’aquarium bouge, vous n’avez pas d’inquiétude à vous faire. Restez prudent et surveillez bien ces algues. Vous pourrez malgré tout appliquer les conseils cités dans la suite de cet article (je vous le conseille d’ailleurs).

Invasion soudaine d’algues vertes

Les algues vertes peuvent se développer à tout moment ! Que ce soit plusieurs semaines, mois ou années après le démarrage du bac. Cela est possible même si votre bac était parfait jusque-là. Elles commencent doucement mais se remarquent assez rapidement. Elles vont venir envahir l’aquarium, à un rythme soutenu. De nombreux amateurs se sentent parfois dépassés dans cette situation.

J’ai personnellement connu cette situation plusieurs fois, je peux vous dire que c’est vraiment pas le plus sympa… Mais on s’en sort toujours ! Et oui !

Cette fois-ci, c’est problématique. Dans cette situation, la prolifération est considérée comme anormale. Elle peut être la conséquence de plusieurs facteurs, que nous allons développer maintenant.

Identifier les causes des algues vertes

Un déséquilibre de l’équilibre biologique

Il est primordial de prendre de bonnes habitudes au plus vite. Il faut savoir que l’eau de l’aquarium est soumise à différents paramètres. La mesure permet de déterminer si la qualité de l’eau est adaptée ou non au type de bac souhaité. Ils varient selon différents critères (pour ne citer que le plus connu, le pH).

Comme nous l’avons dit, un déséquilibre du bac est à l’origine de l’invasion d’algues vertes. Très souvent, il est lié à un excès des taux de nitrates (NO3) et de phosphates (PO4) dans l’eau. Pour faire court, ils sont indispensables à la survie du bac car ils servent de nutriments pour vos plantes. Toutefois, elles deviennent nocives si le taux à ne pas dépasser est dépassé.

Il convient de le respecter et de respecter le bon rapport à conserver pour éviter l’invasion.

Les aquariophiles évoquent souvent un taux de nitrates devant être 10 fois supérieur au niveau des phosphates (entre 10 à 15 fois maximum). Ainsi, un taux de nitrates de 10 mg/L pour 0.1 mg/L de phosphate est excellent. Concernant le taux de nitrates, ne pas dépasser 30 mg/L , surtout pour les espèces de poissons un peu plus fragiles. Dans tous les cas, un taux de 50 mg/L devient un danger majeur. Vous pouvez descendre en dessous des taux conseillés mais attention de ne pas toucher un taux nul ou non mesurable qui favoriserait aussi le développement des algues.

Attention également au Potassium (K). En trop grande quantité, vous verrez l’apparition d’algues filamenteuses. Pensez à ne pas dépasser un taux de 20 mg/L.

Causes principales du déséquilibre

Différentes raisons peuvent expliquer l’explosion des algues et des taux de nitrates/phosphates en eau douce. Voici les causes principales :

• Changement d’eau insuffisant : peut-être LA cause principale ! C’est l’équivalent d’un bon bol d’air frais quand tu as l’esprit embrouillé. Le renouvellement d’eau permet d’aider le maintien d’un bon écosystème biologique et d’éliminer l’accumulation de polluants. Il suffit de prendre l’habitude de changer une partie de son eau à un rythme adapté. La fréquence varie selon le type d’aquarium, selon la densité de plantes et de population. Plus le volume du bac est petit et plus la population est grande, plus les changements d’eau devront être rapprochés. En règle générale, il est recommandé de changer 10 à 20% du volume chaque semaine, toutes les 2 semaines maximum.
  
• Suralimentation / Surnutrition : une trop grande quantité de nourriture déposée dans le bac va venir le polluer. Vous pouvez le remarquer avec les dépôts au fond. Cette accumulation va surtout profiter aux nitrates. Retenez un conseil simple : ne donnez pas plus de nourriture que ce qui peut être mangé en 1 à 2 minutes. Soyez attentifs à vos poissons et prenez le temps de les observer pour mieux les connaître.
  
• Surpopulation : les poissons sont les plus gros producteurs de déchets. Or, les déchets doivent être éliminés. Plus il y a de poissons (ou autre : escargots, crevettes, …), plus il y a de déchets à réguler. Si la population devient trop importante, la pollution ne sera pas assez compensée et un déséquilibre risque fortement d’apparaître. Cette surpopulation est parfois la conséquence d’une reproduction mal maîtrisée, renseignez-vous bien sur l’espèce que vous allez intégrer dans votre bac. C’est le cas des guppys ou des platys : si vous n’êtes pas conscients de leur mode de reproduction intensif, vous allez très vite vous retrouver en surpopulation. A noter qu’il est impossible de donner un nombre de poissons par litre, cela est très variable selon les espèces ! Renseignez-vous et prévoyez toujours un volume satisfaisant.
  
• Manque d’entretien : vous avez dû le remarquer, l’entretien ne doit pas être laissé uniquement aux animaux et plantes qui habitent votre aquarium. Même s’ils peuvent aider (on prend toujours), vous devez effectuer un entretien régulier. Une fois l’habitude prise, vous verrez cela comme une partie de plaisir. Comme un petit potager dont on prend soin 😉. Nettoyez votre bac et vérifiez les équipements : la température et le bon fonctionnement du filtre. Un dysfonctionnement peut être terrible, tuer les bonnes bactéries et entraîner un pic de nitrites.

Un équipement défectueux

• Éclairage excessif ou inadapté : les algues vertes aiment la lumière, vos plantes aquatiques aussi. Veillez à garder un cycle naturel. Renseignez-vous sur les besoins des plantes et habitants qui composent votre aquarium pour ajuster vos amplitudes d’éclairage et le type de lumière à utiliser. Quoi qu’il en soit, ne descendez jamais en dessous de 7h par jour (cela porterait atteinte à vos plantes) et évitez de montez au-dessus des 10 heures.

Vous pouvez brancher votre éclairage sur une prise programmable pour que votre bac puisse s’éteindre et s’allumer automatiquement. Une puissance d’1 Watt pour 2 L d’eau est idéale. En réalité, on exprime davantage l’intensité lumineuse en lumens. 30 lumens/L est une valeur satisfaisante. Attention aussi à l’intensité et à la durée de vie de vos éclairages, certains devant être changés presque tous les ans (notamment si vous avez des tubes néon ou des lampes HQI). En eau douce, évitez aussi les couleurs de lumières trop artificielles comme les tubes fluos bleus. Privilégiez les éclairages leds.

• Mauvais entretien du filtre : pendant votre entretien, pensez de temps en temps à vous en occuper. Pas toutes les semaines mais une fois par mois à peu près. C’est rapide et ça peut vous prévenir de soucis ! En faisant attention de ne pas éliminer les bactéries présentes dans le filtre : rincer dans l’eau siphonnée lors de vos changements d’eau. Attention également aux filtres à charbon actif.
  
• Eau du robinet inadaptée : votre eau peut posséder des paramètres trop élevés en NO3, PO4 et fer notamment. Testez votre eau et privilégiez de l’eau osmosée reminéralisée si les tests se révèlent problématiques.

Une problématique au niveau des plantes

• Manque de plantes aquatiques : je parle bien sûr des plantes naturelles. Elles sont de nombreux avantage ! Elles permettent de réduire la pollution de l’aquarium et de fournir l’oxygène dont le bac a besoin. En consommant les nutriments présents dans l’eau, elles vont entrer en concurrence avec les algues vertes. Ainsi, en plus d’être esthétiques, elles vous aident à maintenir un bon équilibre. Alors n’hésitez pas : plantez, plantez et plantez !
  
• Un taux de CO2 trop faible : les plantes aquatiques ont besoin de dioxyde de carbone (CO2) pour réaliser leur photosynthèse. Pour de nombreuses plantes, le CO2 rejeté par les poissons et la décomposition est souvent insuffisant. Dans ce cas, l’injection de CO2 peut être une solution efficace pour favoriser le développement des plantes. Ces dernières risqueraient de se faire étouffer par les algues, moins fragiles, s’il y a un manque de CO2. Le taux parfait (pour un aquarium planté) est estimé aux alentours de 20 à 25 mg/L. Vous pouvez aussi opter pour des plantes faciles sans CO2.
  
• Carence en minéraux essentiels : dans ce cas, c’est très souvent le manque de magnésium ou d’azote. Ce manque affecte la santé de vie des plantes, facteur qui favorise les donc, vous l’aurez compris, les algues vertes. Changez l’eau régulièrement. Si besoin, des engrais peuvent être utilisés.
  
• Fer (Fe) : si le problème vient de là, ça commence à être rigolo (enfin ça dépend surtout de votre humeur). Attention à la carence car les plantes ont besoin de fer pour se nourrir mais aussi attention aussi à l’excès qui induit la prolifération des algues. Mais pas d’inquiétude, avec un changement d’eau régulier, vous devriez ne pas avoir de problèmes. Un taux correct se situe entre 0,1 et 0,2 mg/L, avec parfois la nécessité d’augmenter jusqu’à 0,5 mg/L pour les aquariums plantés plus densément.
  
• Excès d’engrais : à l’inverse les carences, les excès peuvent aussi profiter aux algues. Régulez et faites attention aux quantités ! Même si c’est un élément important de l’équilibre, commencez doucement si cela est nécessaire et renseignez-vous.

Et le soleil dans tout ça ?

Contrairement à ce que l’on entend souvent : le soleil ne favoriserait pas le développement des algues. Si le bac est bien équilibré. MAIS, je vous conseille tout de même de placer votre aquarium dans un endroit à l’ombre, à l’abri de la lumière directe. Cela permettra de limiter tout risque inutile d’apparition d’algues.

Identifier le type d’algue verte

Avant d’aborder la question du “que faire si l’invasion d’algues se produit”, il est toujours intéressant d’identifier lesquelles vous ennuient. Alors voici comment les reconnaître. En réalité, bien que je précise les raisons principales pour chaque variété, la cause peut provenir de (presque) toutes les options citées précédemment.

Algues vertes filamenteuses

Sans aucun doute les algues filamenteuses sont les plus courantes en aquarium d’eau douce. Aussi appelées Chlorophycophytes, elles forment de longs filaments, verts et visqueux. En petite quantité, elles sont le signe d’un bac en bonne santé ! Mais petit à petit, ces filaments peuvent s’emmêler et étouffer les plantes et l’ensemble de l’aquarium.

Elles se propagent très rapidement et sont souvent les premières à apparaître quand un petit déséquilibre dit bonjour.

Bonne nouvelle : elles se détachent facilement de leur accroche et se retirent plutôt bien à la main.

Les causes sont diverses, avec notamment un manque de CO2, un excès de nitrates et de phosphates ou encore un éclairage trop intense ou prolongé.

Pour commencer à s’en débarrasser, tirez dessus à la main ou enroulez-les autour de bâtonnets ou d’une brosse à dents (que l’on conserva donc pour l’aquariophilie). À noter que les crevettes Amano en raffolent : ce n’est pas pour autant qu’on s’empressera d’en ajouter dans l’aquarium, on en reparle plus bas 😉.

Il en existe une très grande variété. Par exemple, les spirogyres et les pithophora (que l’on retrouve en bassin) en font partie. Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir un article complet sur les filamenteuses en cliquant ici.

Oedogonium

Elle est considérée par certains comme une algue verte filamenteuse. Je préfère la mettre de côté pour vous faciliter l’identification.

Ses petits filaments verts se fixent principalement sur les feuilles des plantes, plus rarement sur les décors. Ils ressemblent à des petits poils isolés les uns des autres. La confusion avec les algues pinceaux peut vite arriver. Toutefois, c’est bel et bien une algue verte, qui plus est, très envahissante. Elle est la conséquence d’un déséquilibre entre nitrates et phosphates. Pour l’éliminer, commencez par enlever le maximum à la main. Elle peut être mise en concurrence avec des plantes à croissance rapide et être accompagnées de changements d’eau réguliers.

Algues à points verts

Les algues à points verts sont facilement reconnaissables. Elles forment de petites tâches vertes et rondes et ne sont jamais seules ! Ou alors c’est que vous avez l’œil et que la première vient juste d’apparaître. Elles vont venir recouvrir les vitres et parois de la cuve. Et généralement, elles y restent. Ce sont des algues « dures » difficiles à retirer par simple frottement. La laine filtrante, ou un racloir spécialement conçu pour nettoyer les vitres peuvent être bien utiles. Vous pouvez aussi opter pour une lame (rasoir, cutter) ou d’une ancienne carte (bancaire, fidélité). Dans tous les cas, attention à ne pas vous blessez ou rayer la vitre ! Vérifiez aussi qu’aucune poussière ou grain n’est coincé entre l’objet et la vitre.

Cette apparition peut impliquer une mauvaise circulation de l’eau, un manque ou un excès de phosphates, trop de nitrites ou d’éclairage ou une carence en CO2.

Poudre d’algues vertes

On pourrait la relier aux algues à points verts, mais comme son nom l’indique, la poudre forme une sorte de poussière verte. De texture gluante, elles sont surtout présentes sur les feuilles des plantes, et davantage sur celles à croissance lente. Par accumulation elle peut former des couches.

La cause n’est pas très bien définie mais l’hypothèse d’un changement brusque ou d’un déséquilibre en nutriment sont avancées.

Un peu de patience, une bonne routine d’entretien et normalement le tour est joué !

Algue vert-bleu

La plupart du temps verte mais parfois bleutée, elle est formée de filaments regroupés en masse. Elle prend place sur les feuilles. Une accumulation de déchets et éclairage trop élevé : pourquoi pas ? C’est possiblement une cause.

C’est une algue qui disparaît toute seule lorsque les paramètres se stabilisent. Néanmoins, vous pouvez l’enlever manuellement.

Algues vertes encroûtantes : chaetophora, hormidium, grangrosira

Youhou ! Elles sont le signe d’un milieu sain ! Enfin, si elles restent discrètes. En principe, elles ne devraient pas envahir votre aquarium. Surtout présentes sur les vitres et les décors (particulièrement les roches). Elles apparaissent suite au cyclage du bac.

Sur les parois, vous pouvez les supprimer manuellement avec un grattoir, une lame ou une carte.

Eau verte

C’est sans doute la plus problématique des algues vertes. L’eau verte appartient au phytoplancton. Ce sont des particules microscopiques en suspension dans l’eau. Et comme elles n’ont pas décidé d’être lente, elles colorent l’eau très rapidement d’une couleur verte : peu esthétique…

Une exposition trop élevée à la lumière ou au soleil, une filtration insuffisante, une augmentation brusque de la température, un surplus d’apports en nutriments, excès d’algues, etc. Bref, comme d’habitude, une bonne panoplie de causes possibles.

Black-out, lampe UV et daphnies pour les plus courageux : à chacun sa méthode.

Algues Cladophora

Elles sont très peu courantes dans nos aquarium, excepté la très appréciée et ajoutée volontairement : « boule anti-nitrates« .

Spoiler : c’est (presque) menteur.

Ces algues se composent de filaments raides, rugueux et ramifiés. Mieux vaut ne pas l’attraper sinon c’est un rendez-vous avec la chimie qui vous attend pour vous en débarrasser : glutaraldéhyde et peroxyde d’hydrogène au programme ! Vous comprendrez plus bas dans l’article que ce n’est pas la meilleure chose…

Charophycées

Cette fois-ci, on rentre dans la catégorie des macro-algues. Ce sont des algues cousines des plantes. Elles possèdent un thalle et sont cassantes. Elle est plutôt cool puisqu’elle n’est pas considérée comme dérangeante. Certains la trouvent même esthétique. (J’avoue en faire partie. Franchement elle envoie non ?).

Assez rare, la plus connue est Nitella (à deux doigts d’avoir une odeur de chocolat). Pour l’enlever, il faut y aller à la main.

Les fausses algues « vertes »

Il existe des algues qui peuvent parfois prendre une teinte verte. Mais qui pour autant ne sont pas des algues vertes !

• C’est le cas notamment des cyanobactéries, qui sont un véritable cauchemar !
• Nous avons aussi les barbes ou cornes de cerf : ce sont des algues rouges. Le truc c’est qu’elles prennent rarement une teinte rouge mais davantage verte ou noire. On peut rapidement confondre. Mais sachez que trempées dans l’alcool, elles retrouvent une couleur rouge.
• Il existe aussi les algues pinceaux sous forme de pics ou de poils qui recouvrent les décorations, le sol et les feuilles.
• Enfin, les pénicillées sous forme de duvets verts qui se semblent se développer plus facilement dans une eau alcaline.
• Nous pourrions aussi citer les algues brunes, bien que la teinte verdâtre soit très rare.

Les solutions pour se débarrasser des algues vertes

Nous y voilà ! Que faire lorsque les algues vertes envahissent l’aquarium pour s’en débarrasser ? Vous l’aurez compris, commencez par identifier la ou les cause(s) du problème et le type d’algue verte dont il s’agit.

Méthodes naturelles pour réduire les algues vertes

Les solutions naturelles ne sont rien d’autre que des techniques de prévention. Dans le cas d’une invasion d’algues, elles sont à privilégier avant tout !

• Planter en grande quantité. N’ayez pas peur ! Plantez des vraies plantes aquatiques dont certaines à croissance rapide ! comme les Ceratophyllum, Cabomba, Ceratopteris, Egeria, Hygrophila polysperma, Limnophila sessiliflora, Myriophyllum, Vallisneria spiralis. Certaines peuvent produire quelques algicides. Les anubias et les lentilles d’eau peuvent aussi être de bons alliés. Elles vont entrer en concurrence avec les algues pour se nourrir des nutriments.
  
• Entretenir régulièrement : changez l’eau au minimum toutes les semaines avec 20% du volume (avec de l’eau du robinet qui a reposé 24h) . Taillez vos plantes. Nettoyez les vitres, décors, déchets et substrat. Limitez la quantité de nourriture, régulez la population. Adaptez votre éclairage (8 à 12h max) et évitez le contact avec la lumière directe.
  
• Tester régulièrement votre eau : taux de nitrates et de phosphates notamment, et restez dans les taux conseillés. Cela permet de repérer tout signe avant-coureur de la prolifération ou de mieux comprendre sa cause. Les tests existent en kits par bandelettes ou électroniques. Vous pouvez aussi tester entre autre la dureté (GH et KH) de l’eau, le taux de fer (Fe) et de potassium (K) dans le même temps. Si des excès se retrouvent, le changement d’eau régulier sera votre allié numéro 1.
  
• Maintenir un bonne teneur en CO2 : 20 mg/L pour un aquarium planté avec des plantes exigeantes.
  
• Fertiliser et ajouter de l’engrais : mais restez prudent sur vos dosages ! Cela permet de garantir le bon développement de vos plantes au détriment du développement des algues vertes.

Lutter contre la suralimentation et la surpopulation

Si vous vous rendez compte que vous avez un aquarium bien trop peuplé, je vous recommande d’acquérir un plus grand ou un second aquarium. Si ce n’est pas possible, sachez que vous pouvez les donner à d’autres amateurs qui seront en prendre soin.

Pour ce qui est de la surnutrition, c’est plus facile ! Limitez à un nourrissage par jour avec des doses qui sont consommées dans les deux minutes qui suivent la distribution.

Ces premières manipulations devraient, avec de la rigueur et de la régularité, permettre de lutter contre une bonne partie de vos problèmes d’algues. Cependant, si ce n’est pas le cas, d’autres techniques existent.

Les solutions semi-naturelles

Si vous êtes amenés à constater un taux trop élevé de PO4 ou de NO3, vous pouvez opter pour des résines anti-nitrate et des résines anti-phosphate.

Il existe aussi une technique naturelle qui fait débat malgré des résultats observés : le blackout. Plongez l’aquarium dans le noir complet pendant 3 à 5 jours en aérant la nuit. Les algues vertes ont besoin de lumière pour vivre, les plantes aquatiques aussi. Pour les partisans de cette méthode, les plantes sont plus robustes à la privation de lumière et survivront. C’est pratique si les solutions mentionnées précédemment ne suffisent pas et que vous êtes vraiment submergé.

Pour l’eau verte, la mise en place d’une lampe ultraviolette (UV) peut être efficace. Pendant quelques jours avec de grands changements d’eau réguliers. Pensez à réduire le débit de votre filtre pour optimiser le travail des rayons UV. Les daphnies non mangées par vos habitants peuvent aussi se révéler être de bons alliés.

Utilisation de produits anti-algues : options et recommandations

Dans certaines situations, la prolifération des algues est trop importante et les solutions naturelles ne font pas (ou peu) d’effet. Dans ce cas, nous pouvons penser à utiliser une autre méthode plus directe : la voie chimique et les traitements. Attention, je tiens à préciser que ces techniques ne sont recommandées qu’en cas de situation incontrôlable et après avoir tout essayé. Il faut également savoir que les plantes ne vont guère apprécier. De plus, les algues risqueront de revenir alors pensez, dans le même temps, à régler le déséquilibre qui a lieu dans votre aquarium.

Vous l’aurez compris, il s’agit des produits anti-algues. Chimiques, ils ne sont pas tous 100% efficaces. Cependant, aujourd’hui nous retrouvons de plus en plus de produits qui essayent de faire attention aux effets secondaires rencontrés. Dans tous les cas, il s’agit du dernier recours avant de recommencer l’aquarium à zéro si besoin. Parmi eux, nous pouvons notamment retrouver :

• 3% Peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) : à vaporiser localement les zones touchées par les algues. Des petites bulles apparaissent, c’est normal. Pour un aquarium de 50 litres, 20 ml doivent être utilisés.
• 2% Glutaraldéhyde (CO2 liquide) : à utiliser localement avec cette fois-ci une quantité de 1 ml pour 50 L d’eau.
• Alun de potassium : En dehors de l’aquarium, placez vos plantes ou décors touchés dans une bassine avec 3L d’eau tiède. Ajoutez une demi-cuillère à café d’alun de potassium (1 cuillère max). Les laisser tremper pendant 1h pour vos plantes et 2h à une nuit pour vos décors, bien les rincer et les remettre dans le bac.

Quelles espèces de poissons pour nettoyer les algues ?

L’intégration d’algivores comme les escargots (clithon, neritina), crevettes (japonaises amano), poissons mangeurs d’algues (siamois). Ces mangeurs d’algues sont de bons alliés ! Attention. Ils ne doivent pas être ajoutés dans le seul but de réduire les algues. Ce sont des espèces à part entière qui ont leurs propres besoins (volume, paramètres d’eau) qu’ils faut respecter à tout prix !

Pour conclure

Si vous êtes arrivés jusque-là, bravo ! Vous savez maintenant tout sur ces algues vertes qui prolifèrent dans votre aquarium. Je compte sur vous pour les faire disparaître 😉.